Tu y as sûrement songé en suivant l’actu : l’IA pourrait bien changer la façon de faire du journalisme. Chez nous, Le Quotidien de La Réunion, un grand nom de l’info quotidienne, pourrait disparaître dans les jours qui viennent. Victime de difficultés financières, il symbolise une ère incertaine pour la presse. Une ère que j’évoquais également dans cet autre article où Onclusive, une entreprise de veille médiatique et de synthèse, qui supprimait 217 postes pour les remplacer par l’IA. Ayant moi même bossé dans ce milieu, je mesure combien le travail que mes collègues journalistes réalisaient il y a quelques années est aujourd’hui bouleversé par les technologies IA.
ChatGPT, Un vent de révolution ?
Aux Dauphine Digital Days – vidéo très intéressante que je t’invite à regarder – on s’est posé une question de taille : est-ce que l’IA va signer l’arrêt de mort du journalisme ? Est-ce qu’on va bientôt lire uniquement des articles écrits par des robots ? Le thème de l’an dernier, « Quand tout s’accélère », avait l’air de prédire ce bouleversement. Et là, on voit que l’IA, ça ne touche pas que le droit d’auteur, mais change carrément la manière de travailler des journalistes.
La guerre de l’IA a éclaté
Pour Chine Labbé, rédactrice en chef chez NewsGuard, notre rapport à l’information a complètement changé. Les deepfakes, ces fausses infos ultra-réalistes, peuvent avoir des conséquences énormes. Comme en Slovaquie où, un faux enregistrement sonore devenu viral sur les réseaux sociaux 2 jours avant l’élection législative et dans lequel on pensait entendre un candidat parler avec une journaliste de la manière de truquer les élections, a carrément fait basculer son résultat.
L’invasion des “fermes de contenus” IA
Un autre souci, c’est l’apparition des “fermes de contenus” alimentées par l’IA. Ces sites produisent des tonnes d’articles sans que personne ne vérifie leur contenus. Chine Labbé nous apprend que leur nombre a explosé en un an, passant de 49 à 557. Leur but ? Faire un max de clics et de fric, sans se soucier de la qualité.
Vers un journalisme « Boosté » par l’IA
Mais y’a quand même de l’espoir. Pour Karen Bastien, de “We Do Data”, il faut plutôt imaginer un futur où l’IA “augmente” les journalistes. L’IA, comme dans d’autres domaines d’ailleurs, pourrait les assister pour synthétiser des rapports, proposer des angles et préparer des interviews. L’IA peut être un super outil, surtout pour les tâches répétitives ou les recherches approfondies.
La polémique autour des images IA
L’usage d’images créées par l’IA fait débat. Des magazines comme Cosmopolitan ou la revue Regards en France ont tenté le coup, mais les réactions ont été partagées. Le Figaro a même dû remplacer une image IA par une création humaine après de nombreux retours négatifs de ses lecteurs.
En bref : Un futur incertain mais plein de promesses
Ce qui est sûr, c’est que l’IA est en train de transformer le journalisme. Même si ça pose des questions éthiques, ça ouvre aussi la porte à plein d’innovations. L’important, c’est de trouver le juste milieu entre technologie et humanité, pour que l’IA renforce le journalisme sans le remplacer.
Alors, l’avenir du journalisme avec l’IA ? C’est un parcours semé d’obstacles, mais aussi riche en possibilités. À nous de naviguer entre prudence et créativité !